Carême - Descente au cœur

Une descente au cœur

Quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? Qui n’a pas au fond de lui-même ce désir secret d’être introduit en présence du Seigneur ? Il est trop familier ce soupir-là, ce soupir de l’âme se languissant de son Dieu. Quand donc, Seigneur, seras-Tu enfin la seule joie de mon cœur ? Ce n’est pas seulement la faute du vacarme autour de moi, ce bruit qui me fait tourner le regard ailleurs et me détourne de Toi Seigneur ; non, c’est jusqu’à cette petite voix intérieure qui me susurre « où est-il, ton Dieu ? J’ai tant besoin de Toi, Seigneur. Les grandes souffrances se passent de mots : seul un cri sort de mon cœur. N’étais-Tu pas proche, disponible, répondant à mes appels ? Pourtant, je le sais, que Tu es mon Sauveur. Je le sais, mais je ne le sens plus. Je le sais avec ma tête, mais pas avec mon cœur. Il faut que cela descende dans mon cœur. Et, en ruminant ainsi ma peine, je m’aperçois qu’insensiblement, ma parole s’est tournée vers Toi, mon Dieu. D’une plainte adressée à moi-même j’ai fait un cri jeté vers Toi, Seigneur. N’est-ce pas le début de la prière ?

Extrait de la prière de frère Marie-Augustin

Couvent de Strasbourg

 

 Comme un cerf altéré cherche l'eau vive,

ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.

Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?

Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :

il est mon sauveur et mon Dieu !

 (Début et fin du psaume 41)

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